Je vis, donc je suis

C’est quand même bien, le confort ! On oublie vite comme il est agréable de se brosser les dents avec de l’eau filtrée, de dormir de tout son saoul sur un matelas et avec un oreiller. Manger à sa faim ! Manger de la viande ! Boire de l’alcool ! Rha oui, pas de doute, je suis tout excité. Finalement il aura fallu que des zombies me tombent dessus pour que je revienne à la civilisation. On est en sécurité ici. On peut se socialiser.

Pouvoir se raser, se laver avec du savon, s’essuyer avec une serviette propre. On demande rien de plus au final. A part de la lecture peut être. Le passe-temps des rois. Je vais demander à ce gentil Agus s'il sait ou je peux trouver des livres. Il est celui qui m’a pris en main. Et il transpire de bienveillance.

Et la MUSIQUE ! C’est quand même incroyable cet art… L’Homme a quelque chose de divin, c’est pas possible autrement. J’écoute du classique, des chansons indonésiennes et du reggae. C’est ce qui est facilement accessible ici. Et c’est parfaitement parfait. J’avais oublié l’effet transporteur de la musique. Se dire qu’on peut ressentir des émotions juste en écoutant des sons est quelque chose de magique. Et qui dit musique, dit danse. Nous sommes des créatures formidables. Capables des plus belles œuvres. Il suffit pour ca de se laisser aller comme je me laisse aller en écrivant. Il faut pas se dire je vais peindre ce tableau. Non. Finalement faut juste se mettre en position et laisser faire l’absurde du processus créatif. Se laisser aller à nos intuitions. C’est tout. Je ne pense pas que Picasso avait Guernica en tête quand il a commencé à peindre. Bien sûr il devait avoir des idées sur ce qu’il voulait transmettre mais il n’avait probablement pas imaginé le tableau avant de commencer à peindre. Je me demande même s’il avait prévu de le faire aussi grand.